Issues des pratiques de l’éducation pour la santé, nos méthodes interactives et expérientielles se sont reconnus notamment dans le modèle allostérique de l’apprentissage élaboré par André Giordan1. Nous partageons cette réflexion et donnons ensuite les repères et postures pédagogiques que nous privilégions.
Il s’agit de voir en quoi les courants pédagogiques et en particulier les théories de l’apprentissage nous enseignent sur les démarches à utiliser pour renforcer les compétences psychosociales. En écho, elles redisent la place de ces mêmes compétences dans la construction des apprentissages.
La question a été posée par Dominique Berger et Didier Jourdan dans un article de la Santé de l’homme en 2005. « Quels sont les sources psychologiques de la réflexion pédagogique en éducation pour la santé ? (Berger & Jourdan, 2005)1
Nous nous appuierons largement sur cette contribution pour répondre à nos questionnements sous une forme synthétique.
La plupart des auteurs ne parlent pas de qualification, de métier particulier (diplôme) mais d’attitude éducative et d’adhésion, de compétences relationnelles propres à ce type d’approche. (cf « Les CPS en théorie »). C’est aussi ce que nous avons appris.
Les compétences personnelles et relationnelles des adultes qui interviennent dans les séances de développement sont leurs premiers outils de travail, bien avant le contenu des activités. Il est donc essentiel de se questionner sur son aptitude personnelle à intervenir.
Les adultes intervenants doivent être au clair avec les concepts mobilisés. (cf « Les CPS en théorie »). Ils doivent avoir les savoir être nécessaires : empathie, écoute active, capacité d’animation… Ils doivent être dans un questionnement permanent qui garantit le respect éthique. Ils doivent maîtriser les différents thèmes abordés.